Une adresse, un concept, une rencontre… Cette semaine, Le Cannelé rencontre : la galerie Magnetic ArtLab. Ou plus précisément, Pierre Lecaroz, Président de l’association Pôle Magnetic et Directeur de galerie.
CANNELE D’ADRESSES : Bonjour Pierre, peux-tu te présenter et nous présenter l’association ?
Pierre Lecaroz : Je m’appelle Pierre, je suis Président de l’association Pôle Magnetic que j’ai fondée en 2012 avec deux autres passionnés. L’histoire a commencé par la prise de photos d’art urbain dans l’espace public, je trouvais que c’était le point de convergence de mes influences musicales et graphiques. Par la suite, j’ai créé une page communautaire sur un réseau social. La page s’est bien développée alors je me suis rendu compte que pour mener des actions concrètes sur le terrain, il fallait officialiser cette vitrine virtuelle en créant une association. C’est ainsi que le projet a vu le jour, ça fait maintenant 7 ans que l’association existe et œuvre en faveur des cultures urbaines.
Pourquoi avoir choisi ce nom ?
Née de cette passion pour l’art urbain; en choisissant le nom Pôle Magnetic pour l’association, je n’avais pas envie de m’enfermer dans un carcan sectoriel, j’avais plutôt envie de fonder une association ouverte sur la création artistique, la mise en perspective des pratiques, sous la forme de concept d’évènements novateurs et originaux.
Depuis quand est ouverte la galerie et en quoi son ouverture a permis de concrétiser le projet de l’association ?
Nous avons ouvert la galerie Magnetic ArtLab en novembre 2018, ça a été la suite logique de la série d’évènements qu’a porté l’association. On souhaitait surtout pérenniser nos actions en trouvant le modèle économique le plus viable et l’ouverture de la galerie a permis cela, notamment en termes de soutien pour les artistes mais également pour nous permettre de nous développer davantage.
Tous les projets portés par l’association se déroulent dans l’espace public, l’idée est donc de favoriser l’accès à la culture pour tous et tous nos évènements sont gratuits. En ce moment, on travaille sur un nouveau projet, un festival qui décloisonne les pratiques.
Pourquoi se spécialiser dans l’art urbain contemporain ?
Comme j’ai pu le dire précédemment, cette association est née de clichés d’art urbain dans l’espace public. J’étais particulièrement sensible à ce mode d’expression.
Comment a été monté le projet du mur ?
Le concept du mur est né à Paris en 2007, plusieurs murs fleurissaient en France et la ville de Bordeaux n’était pas représentée. Nous avons donc envoyé un dossier de candidature et avons reçu un cahier des charges avec des contraintes de superficie, de visibilité et de localisation géographique. Et comme j’anime des balades street-art, j’avais repéré plusieurs murs et c’est le mur de l’école Stendhal qui a finalement été retenu. En termes de superficie le mur mesure 11,10m de long et 3,20m de haut, ce qui offre un support de 35m2 à la création artistique urbaine. Une véritable aubaine pour les artistes.
En quoi le métier de galeriste a-t-il changé ta vie ?
La découverte du métier de galeriste, comme pour le choix du nom de l’association, a été réellement stimulant. J’avais envie de rendre cela le plus intéressant possible et dans cette même logique, de partager ma passion. J’avais besoin que l’on se démarque dans ce secteur très concurrentiel, je n’avais pas envie que la galerie vienne seulement compléter une liste déjà exhaustive de lieux d’exposition. Il a donc fallu qu’on se positionne sur le marché. J’acquière au fil du temps de l’expérience et j’essaye sans cesse de renouveler des propositions toujours un peu différentes mais aussi de conserver cette créativité pour proposer de nouveaux concepts.
Des projets futurs ou de développement pour la galerie ?
L’idée c’est de diversifier l’offre culturelle de l’association mais surtout de générer de la trésorerie. Un des projets que nous sommes en train de monter se nomme SKYDECK, il se déroulera en rooftop durant la période estivale. Le but étant toujours d’être dans un univers pluridisciplinaires (street-art, musique, sculpture, etc). Egalement, il y a le DIVE festival qui est un programme d’échange culturel européen, qui nous intéresse.
Que penses-tu de l’univers artistique bordelais et du potentiel de la ville ?
Selon moi, c’est une ville qui dispose d’une politique culturelle forte, qu’il faut vraiment exploiter et qui convoque des opérateurs culturels en proposant de nouveaux formats d’évasion.
Sur quels supports peut-on vous retrouver ?
Notre site internet : https://www.polemagnetic.fr/
Facebook : https://www.facebook.com/MagneticArtLab/
Instagram : https://www.instagram.com/plmgntc/
Tumblr : https://lemurdebordeaux.tumblr.com/
Laura D.